Le financement des startups décrypté : que choisir selon votre stade de croissance ?
TOC Example

La contrathèque
Accédez gratuitement à nos modèles de contrats et templates
Le financement d’une startup est une étape cruciale pour transformer une idée prometteuse en un projet viable. Qu’il s’agisse de lancer un produit, recruter une équipe ou accélérer la croissance, disposer de ressources financières adaptées est indispensable.
Entre fonds propres, aides publiques, prêts bancaires, levées de fonds ou encore bootstrapping, chaque mode de financement présente des caractéristiques spécifiques.
Dans cet article, nous vous éclairons sur les principales sources de financement accessibles aux startups en France, pour vous aider à structurer votre démarche et prendre des décisions éclairées.
Financer une startup sans apport : mission impossible ?
Le bootstrapping : l’art de démarrer sans financement externe
Le bootstrapping consiste à développer sa startup uniquement avec ses ressources internes, sans faire appel à des investisseurs externes. Cela peut passer par :
- des fonds personnels,
- les premières ventes,
- l’optimisation des coûts.
Ce modèle convient particulièrement aux startups avec peu de besoins techniques ou logistiques en phase de lancement. Il offre une grande autonomie : vous restez maître de votre capital et de vos décisions.
Mais le bootstrapping a ses limites : la croissance est plus lente, la trésorerie fragile, et certains projets (notamment les startups industrielles ou deeptech) sont difficilement réalisables sans fonds externes.
Apports personnels et love money : premier cercle de soutien
Le financement startup sans apport peut être contourné par des petits investissements issus de votre entourage : la love money.
Parents, amis ou proches peuvent vous aider à démarrer avec quelques milliers d’euros. Ces apports sont généralement consentis de manière informelle… ce qui peut devenir source de conflits. Il est donc recommandé de rédiger un pacte clair (prêt ou prise de participation ?) même dans le cadre familial.
Le cabinet Bold Avocats accompagne de nombreux fondateurs dans la rédaction de conventions d’investissement, même entre particuliers.
« Projet mais pas de financement » : quelles alternatives ?
Beaucoup de jeunes entrepreneurs se disent : "J’ai un projet, mais je n’ai pas de financement". Ce cas est courant, surtout dans l’univers des startups à impact, culturelles ou non tech.
Voici quelques alternatives :
- Microcrédits (ex : ADIE) : financements de faibles montants accordés à des entrepreneurs n’ayant pas accès aux prêts bancaires traditionnels, pour créer ou développer une activité, souvent sans apport ni garanties.
- Crowdfunding (Ulule, KissKissBankBank…) : financement participatif où le grand public soutient un projet.
- Concours et appels à projets : dispositifs compétitifs permettant de remporter des subventions, donations ou accompagnements pour des projets.
- Accompagnement par des incubateurs ou accélérateurs : structures qui soutiennent les startups via du mentorat, des bureaux, des formations et parfois un financement, en échange ou non d’une prise de participation.
L’important est de commencer à formaliser votre projet juridiquement et financièrement, même sans argent.
Quels sont les principaux modes de financement d’une startup ?
1. Les financements dilutifs : ouvrir le capital
a. Business angels
Les business angels sont des investisseurs individuels qui injectent des fonds personnels dans des startups early-stage. En France, ils investissent souvent entre 50 000 € et 300 000 €, en échange de parts sociales.
b. Fonds de capital-risque (VC)
Les fonds VC interviennent généralement à partir de la série A, parfois dès le seed si le projet est très prometteur.
Ils investissent des montants importants (de 500 000 € à plusieurs millions), en échange d’une part significative du capital et de certains droits (reporting, veto, board…).
Ils attendent un fort potentiel de croissance et un retour sur investissement élevé.
Le crowdequity
De plus en plus de startups passent par des plateformes de crowdequity pour lever des fonds : ce mode de financement participatif consiste à ouvrir une partie de leur capital au grand public via des plateformes spécialisés en échange de titres financiers.
Exemples : Sowefund, Wiseed, Tudigo…
Contrairement au crowdfunding basé sur la prévente ou les dons, le crowdequity permet aux investisseurs (particuliers ou professionnels), de devenir actionnaires et de potentiellement bénéficier d’un retour sur investissement en cas de plus-value ou de distribution de dividendes.
C’est une alternative intéressante aux levées de fonds classiques, notamment pour les startups en amorçage ou en phase de croissance, souhaitant fédérer une communauté d’investisseurs autour de leur projet.
3. Les financements non dilutifs
a. Prêts bancaires et prêts d’honneur
Les prêts bancaires sont plus accessibles aux startups avec un modèle validé ou des garanties. En amorçage, cela reste compliqué sans fonds propres.
En revanche, les prêts d’honneur (ex : Réseau Entreprendre, Initiative France) sont souvent sans intérêt, ni garantie.
Ils peuvent aller de 5 000 € à 50 000 € et servent souvent de levier pour obtenir d’autres financements.
b. Aides publiques et financement startup BPI
La BPI France est un acteur incontournable du financement startup en France.
Elle propose :
- des subventions,
- des avances remboursables,
- des prêts d’amorçage (PPA),
- des aides à l’innovation.
Exemple : la Bourse French Tech permet à des projets innovants de bénéficier jusqu’à 30 000 € en amorçage.
Autres dispositifs :
- PGE (prêt garanti par l’État)
- Aide à la faisabilité
- Aides régionales ou européennes
Attention : ces aides nécessitent un business plan bien structuré, des prévisionnels, et une structuration juridique sérieuse. Une mission que le cabinet Bold Avocats peut parfaitement sécuriser pour vous
Adapter sa stratégie de financement à chaque stade de maturité
Stade
Objectifs
Financements possibles
Structuration
Stade 1 : idée et conception
- Développer un MVP
- Tester le marché
- Boostrapping
- Love money
- Aides à la création d’entreprise
- Bourse French Tech
- Rédaction des statuts
- NDA
- Pacte fondateur
Stade 2 : MVP validé / early traction
- Acquérir les premiers clients
- Confirmer le modèle économique
- Business angels
- Prêts d’honneur
- Subventions
- Crowdfunding
Anticiper la structuration de la table de capitalisation
Stade 3 : croissance / série A
- Accélérer la commercialisation
- Structurer l’équipe
- Fonds de capital-risque (VC)
- Crowdequity
- Prêts bancaires
- Aides régionales
- Structuration juridique renforcée
- Gouvernance d’entreprise
- Reporting financier
4. Cas spécifique : financement reprise entreprise
Il est possible de financer une reprise de startup existante (notamment en redressement judiciaire ou via un rachat de titres). Cela s’apparente à un financement reprise entreprise classique, mais avec des enjeux spécifiques (due diligence, valorisation, pacte…).
Bien structurer juridiquement son financement avec Bold Avocats
Les documents juridiques indispensables
Quel que soit le mode de financement, une startup doit être correctement structurée pour sécuriser ses opérations :
- Statuts de SAS
- Pacte d’associés
- Table de capitalisation
- Contrats de financement
Chaque levée ou entrée d’investisseur doit être formalisée juridiquement.
Les enjeux à anticiper
- Dilution
- Gouvernance (nomination d’administrateurs, droit de veto…)
- Exit (liquidité, clause de sortie conjointe)
- Garanties (engagements des fondateurs)
Sans accompagnement, ces points peuvent générer des litiges importants.
Foire aux questions (FAQ)
1. Comment les startups se financent-elles en France ?
Par des apports personnels, des levées de fonds (business angels, VC), des aides publiques (BPI France), des prêts bancaires, ou du crowdfunding.
2. Quels sont les 3 modes de financement d’une entreprise ?
- Apports en capital (fonds propres)
- Endettement (prêts, crédits)
- Financements non dilutifs (subventions, aides)
Pour en savoir plus, découvrez les meilleures options en 2025 pour une levée de fonds non dilutive.
3. Quel type de financement est le plus adapté aux startups ?
Tout dépend du stade de maturité. En amorçage : aides publiques et love money. En croissance : levée de fonds. Le bon mix dépend des objectifs de dilution et de développement.
4. Peut-on créer une startup sans financement initial ?
Oui, c’est le principe du bootstrapping. Mais cela limite la vitesse de développement. Il existe aussi des aides accessibles même sans fonds propres.
5. Comment obtenir un financement auprès de la BPI ?
En déposant un dossier structuré avec business plan, projections financières et éléments juridiques solides. BPI propose plusieurs dispositifs selon le stade de la startup.
Conclusion : le financement, un levier stratégique à activer au bon moment
Le financement startup est un levier puissant, mais qui doit être activé avec discernement. Chaque phase de développement a ses solutions de financement adaptées : fonds propres, love money, business angels, BPI, VC…
Il n’existe pas de solution unique, mais une palette d’options à combiner avec intelligence.
L’essentiel est de :
- comprendre vos besoins réels,
- évaluer les impacts juridiques et capitalistiques,
- vous entourer des bons experts.
Conclusion
Quel que soit votre stade de développement, il existe une combinaison de solutions pour structurer, sécuriser et accélérer votre projet, à condition de bien maîtriser les enjeux juridiques et stratégiques du financement de votre startup.
Besoin d’y voir clair ? Le cabinet Bold Avocats vous accompagne de l’idée à la levée de fonds.
L'abonnement juridique illimité pour les entrepreneurs
Fonds publics, conflit d'associés, mise en conformité RGPD, M&A, contentieux : découvrez toutes nos offres conçues pour les startups.