Startup : définition et illustrations françaises à jour de 2025

“Startup” : un mot omniprésent dans l’écosystème entrepreneurial parfois mal compris. 

Est-ce simplement une jeune entreprise ? Une PME branchée ? Un projet tech financé par des fonds ? En réalité, le concept de startup va bien au-delà de l’image tendance qu’on lui associe.

Dans cet article, nous vous proposons de revenir aux fondamentaux. Qu’est-ce qu’une startup exactement ? Quelles différences avec une entreprise classique ou une PME ? Existe-t-il une définition juridique de la startup ? Et surtout, que faut-il savoir pour bien la structurer dès le départ ?

Voici une lecture claire, concrète et actuelle de ce qu’est une startup en 2025.

Qu’est-ce qu’une startup ? Une définition née de la Silicon Valley

Le mot "startup" est omniprésent dans les médias, les incubateurs, les pitchs d’entrepreneurs et les discours politiques. Pourtant, sa définition reste floue pour beaucoup. 

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Ce mot est en réalité issu du vocabulaire entrepreneurial américain. L’une des définitions les plus largement reconnues est celle de Steve Blank, entrepreneur et professeur à Stanford : "A startup is a temporary organization designed to search for a repeatable and scalable business model". Autrement dit, une startup n’est pas encore une entreprise au sens classique : elle est en quête de son modèle économique, et vise à atteindre une croissance rapide une fois ce modèle trouvé.

En France, la Bpifrance adopte une définition similaire. Selon elle, une startup est une "entreprise innovante, à fort potentiel de croissance, qui repose sur un modèle économique souvent scalable, et qui se trouve encore dans une phase de recherche et de développement".

À ce titre, toutes les jeunes entreprises ne sont pas des startups. Une entreprise artisanale ou une PME qui vend localement sans ambition d’hypercroissance n’en est pas une. C’est la logique de test, d’innovation et de scalabilité qui fonde le statut de startup.

Qu’est-ce qui définit une startup ? 

Plusieurs critères permettent d’identifier une startup, bien qu’aucun ne soit strictement juridique. En 2025, on retient généralement les éléments suivants :

• Une phase d’incertitude : le produit, le marché et le modèle économique sont encore à consolider.
• Une volonté de croissance rapide, souvent internationale.
• Une forte composante technologique ou d’innovation (pas forcément numérique, cela peut être en bio-ingénierie, matériaux, économie circulaire…).
• Une scalabilité, c’est-à-dire la capacité à croître sans que les coûts augmentent proportionnellement. On parle d’activité scalable.

Par exemple, une startup SaaS comme Pennylane peut vendre son logiciel à 100 clients ou à 100 000, sans multiplier par 1 000 ses coûts fixes. C’est l’essence de la scalabilité.

Existe-t-il une définition juridique de la startup ?

Non, le droit français ne reconnaît pas à ce jour de "statut juridique de startup". Sur le plan juridique, une startup est une entreprise comme une autre, soumise aux règles du Code de commerce, immatriculée au RCS, et dotée d’une forme juridique comme la SAS, la SARL, ou plus rarement la SA.

En revanche, certains dispositifs juridiques ou fiscaux s’appliquent spécifiquement aux jeunes entreprises innovantes :

• Le statut JEI (Jeune Entreprise Innovante) permet des exonérations fiscales et sociales (voir Bpifrance).
• Le crédit impôt recherche (CIR) et le crédit impôt innovation (CII) peuvent bénéficier aux startups qui investissent en R&D.
• Les startups peuvent aussi attribuer des BSPCE, stock-options, ou actions gratuites, qui sont des outils d’intéressement à la performance couramment utilisés dans ce type d’entreprise.
  
  

Startup, entreprise, PME : quelles différences ? 

Startup VS PME 

La confusion entre startup et PME est fréquente. Pourtant, une PME peut exister depuis 30 ans, avec un modèle d’affaires bien établi, sans ambition de croissance rapide ni d’innovation technologique. À l’inverse, une startup peut avoir 5 salariés et viser un chiffre d’affaires multiplié par 20 en deux ans.

L’INSEE, dans sa définition, classe les entreprises en fonction de leur effectif et de leur chiffre d’affaires. Une PME a moins de 250 salariés et un CA annuel inférieur à 50 millions d’euros. Ce critère est purement quantitatif, alors que le terme "startup" est plutôt qualitatif : il s’agit d’un état d’esprit, d’une phase dans le cycle de vie de l’entreprise.

Une startup peut donc être une micro-entreprise, une PME ou une ETI d’un point de vue comptable, tout en étant une startup d’un point de vue stratégique.

Startup VS entreprise 

Encore une fois, la startup est une entreprise, mais pas une entreprise comme les autres. Une startup est une entreprise :

• En phase d’expérimentation ou de lancement ;
• Qui teste ou crée un produit innovant ;
• Avec une forte prise de risque (business model non prouvé) ;
• Et qui vise une croissance exponentielle grâce à un effet d’échelle.

Dès lors qu’elle a trouvé son modèle, qu’elle le duplique, et qu’elle atteint une forme de stabilité, la startup devient une entreprise classique, parfois qualifiée de scale-up. C’est par exemple le cas de Qonto, Alan, ou Doctolib, qui ont franchi les étapes de levées de fonds successives pour devenir des leaders dans leur domaine.

Exemples de startups françaises en 2025 

En 2025, l’écosystème français est l’un des plus dynamiques d’Europe. Voici quelques exemples concrets de startup françaises emblématiques :

• Backacia : une startup de la green tech, qui valorise les matériaux de chantier réemployables. Elle s’inscrit dans la dynamique du BTP circulaire.
• Agriloops : startup agri-tech spécialisée dans l’aquaponie en milieu urbain.
• Urbanloop : projet de transport urbain autonome, initié par des étudiants ingénieurs, aujourd’hui soutenu par des fonds publics.
• Swile : ex-startup RH, désormais scale-up, qui a redéfini les titres-restaurants.

Ces entreprises illustrent la diversité des secteurs (tech, environnement, mobilité, finance, BTP, etc.) dans lesquels les startups innovent.

Foire Aux Questions (FAQ) 

Peut-on créer une startup sans innovation technologique ? 

Oui. Mais cela reste rare. L’innovation peut aussi être d’usage, de distribution, ou de modèle économique. Par exemple, une startup dans la restauration peut innover sur l’approvisionnement ou l’experience client, sans être 100% tech. 

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Une startup gagne t-elle forcément beaucoup d’argent ? 

Non. Beaucoup de startups ne sont pas rentables dans les premières années. Leur objectif prioritaire est la croissance, la conquête de parts de marché et la validation du modèle. Certaines, comme Uber ou Spotify, ont mis des années à atteindre la rentabilité (voire ne l’ont toujours pas atteinte). 

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Peut-on rester une startup toute sa vie? 

Non. Une startup est par définition temporaire : elle a vocation à devenir une scale-up, une entreprise classique, ou à disparaître. Elle sort de sa phase “startup” une fois qu’elle a trouvé un modèle économique stable et commence à générer des revenus récurrents. 

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Est-ce qu’il faut lever des fonds pour être une startup ? 

Lever des fonds n’est pas une obligation, mais c’est souvent un accélérateur. Une startup peut être autofinancée (bootstrapping), ou soutenue par des aides publiques. La levée de fonds devient pertinente lorsque le marché est validé et que l’entreprise a besoin de ressources pour croître vite. 

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Est-ce que le statut juridique d’une startup est différent ? 

Non. Il n’existe pas de statut juridique spécifique à la startup. La plupart adoptent la forme de SAS (société par actions simplifiée), car elle offre une grande souplesse, notamment pour intégrer des investisseurs et mettre en place des BSPCE. 

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Une startup peut-elle être créée par une seule personne ? 

Oui. Il est tout à fait possible de lancer une startup seul, en solo-founder. Toutefois, avoir un ou plusieurs associés complémentaires et souvent recommandé pour partager les compétences (technique, produit, commercial,...) et rassurer les investisseurs.

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Conclusion 

La startup n’est pas qu’un mot à la mode. C’est une réalité économique, stratégique et juridique, qui demande une compréhension fine pour ne pas s’égarer. Elle ne se résume ni à l’âge de l’entreprise, ni à sa taille, ni même à son secteur. Elle se définit par sa capacité à innover, à grandir vite, et à transformer un marché.

Vous créez une startup ou êtes en phase d’amorçage ? Nous vous accompagnons à chaque étape : choix de la forme juridique, rédaction de vos statuts, pacte d’associés, levée de fonds, structuration capitalistique… Contactez-nous pour faire décoller votre projet sur des bases solides