Comprendre le fonctionnement d’une holding

Le fonctionnement d’une holding peut sembler complexe au premier abord… Pourtant, de nombreux entrepreneurs choisissent chaque année ce modèle pour structurer leur activité, optimiser leur fiscalité, ou préparer une transmission.

Quels sont ses mécanismes juridiques, ses flux financiers, ses avantages et ses contraintes ? Que l’on parle de holding SAS, SCI, passive ou familiale, il est essentiel de bien comprendre cet outil avant de le mettre en place.

Dans cet article, nous vous expliquons de manière claire et illustrée le fonctionnement d’une holding et ses différentes formes.

Qu’est-ce qu’une holding et quel est son rôle ?

Définition simple et accessible

Une holding est une société mère qui détient des participations dans une ou plusieurs autres sociétés (dites “filiales”). Son activité principale n’est donc pas la vente de biens ou de services, mais la gestion d’un portefeuille de titres.

Il existe deux types de holding :

• La holding passive : elle détient simplement des parts, sans intervenir dans la gestion.
• La holding active : elle rend des prestations à ses filiales (stratégie, gestion RH, comptabilité…).

À quoi sert une holding ?

Les usages sont multiples :

• Optimiser la fiscalité des dividendes et des cessions.
• Regrouper les participations d’un entrepreneur dans plusieurs sociétés.
• Créer un groupe structuré avec plusieurs sociétés opérationnelles ou immobilières.
• Préparer une transmission dans un cadre sécurisé (familial, successoral, patrimonial).
  
  
  

Comment fonctionne une holding au quotidien ?

Les flux financiers

Les flux entre une holding et ses filiales sont structurés autour de trois éléments :

• Dividendes : les sociétés opérationnelles peuvent verser leurs bénéfices à la holding.
• Management fees : si la holding rend des services (comptabilité, direction, stratégie), elle peut facturer ses filiales.
• Prêts intra-groupe : la holding peut financer temporairement une filiale via un compte courant d’associé.

Le régime fiscal mère-fille

Si la holding détient au moins 5 % du capital d’une filiale, elle peut bénéficier du régime mère-fille :

• 95 % des dividendes versés à la holding sont exonérés d’impôt sur les sociétés.
• Seuls 5 % sont réintégrés (quote-part pour frais et charges).

Exemple : Une filiale verse 100 000 € de dividendes → seuls 5 000 € seront imposables dans les résultats de la holding.

Gouvernance

• La holding peut être dirigée par un ou plusieurs dirigeants.
• Elle prend des décisions stratégiques, souvent avec un rôle d’animation du groupe.
• En cas de holding familiale, les enfants peuvent y entrer progressivement en capital.

Quels sont les différents types de holding ?

La holding SAS ou SARL

• Holding SAS : souple, idéale pour startups et levées de fonds. Dirigeant assimilé salarié.
• Holding SARL : plus rigide, mais adaptée aux petites structures ou aux groupes familiaux.

À noter : une SAS peut être transformée en SASU si elle n’a qu’un seul associé.

La holding SCI

• La holding détient des parts de SCI, qui gère un ou plusieurs biens immobiliers.
• Intérêt : regrouper l’immobilier du groupe, optimiser la fiscalité des revenus fonciers, ou organiser la transmission.
  
  

La holding familiale

• Structure pensée pour gérer un patrimoine commun (actions, immobilier…).
• Elle facilite la transmission entre générations, tout en gardant un contrôle centralisé.
• Elle permet d’optimiser les droits de succession (ex : pacte Dutreil).
  
  

Holding active vs passive

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Type

Activité

Impact fiscal

Passive

Détention pure de titres

Régime mère-fille si conditions

Active

Animation, prestations de services

Plus grande souplesse d’imputation des charges

Quand et pourquoi créer une holding ?

À quel moment cela devient-il pertinent ?

La création d’une holding devient particulièrement pertinente à certains moments clés du développement d’une entreprise. Elle s’envisage notamment après une première levée de fonds, lorsqu’un entrepreneur souhaite structurer ses participations ou préparer une future cession en logeant ses titres dans une structure distincte. 

Elle peut également intervenir pour organiser un groupe de sociétés complémentaires ou pour permettre le réinvestissement des dividendes perçus dans de nouveaux projets, en bénéficiant d’une certaine souplesse juridique et fiscale.

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Quels sont les avantages concrets ?

Parmi les principaux avantages concrets, on retrouve l’optimisation de la fiscalité sur les dividendes grâce au régime mère-fille, la facilité à réinvestir les flux financiers générés, la centralisation du pilotage stratégique (financier, RH, juridique) ainsi que la possibilité de transmettre progressivement son patrimoine professionnel à ses héritiers ou associés, en maîtrisant les modalités de cette transmission.

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Inconvénients à anticiper

Certains points méritent une attention particulière. En effet, la mise en place d’une holding suppose d’anticiper certains inconvénients. 

Elle entraîne des formalités administratives et fiscales supplémentaires, des coûts de gestion accrus liés à la comptabilité et aux conseils juridiques nécessaires, ainsi qu’une certaine complexité technique qui rend indispensable un accompagnement adapté pour sécuriser la démarche. 

Foire aux questions (FAQ)

1. Quelle différence entre holding active et passive ?

Une holding active joue un rôle opérationnel (direction, gestion), une passive se contente de détenir des parts. L’impact fiscal et juridique varie selon les cas.

2. Peut-on avoir une holding pour gérer une SCI ?

Oui. C’est fréquent pour regrouper des biens immobiliers dans une structure patrimoniale ou familiale.

3. Faut-il une comptabilité différente pour la holding ?

Oui. Chaque société (holding + filiales) a sa propre comptabilité et fiscalité. La holding doit tenir ses comptes même si elle n’a pas d’activité commerciale.

4. Quelle structure juridique choisir pour une holding ?

SAS (souplesse, levée de fonds), SARL (structure familiale), SCI (immobilier), selon les objectifs. Bold Avocats peut vous aider à choisir la forme la plus adaptée.

Conclusion 

En résumé, la holding est un outil de structuration qui permet à la fois d’optimiser la fiscalité, de piloter un groupe de sociétés, de faciliter la transmission de patrimoine et de réinvestir efficacement les revenus générés. Encore faut-il bien en maîtriser les règles juridiques, les flux financiers et les implications fiscales.

Créer une holding ne s’improvise pas : le choix de la structure, le moment de sa mise en place et les objectifs poursuivis doivent être soigneusement définis.

Besoin d’accompagnement pour créer ou organiser une holding ? Le cabinet Bold Avocats vous aide à chaque étape, de la stratégie à la rédaction des actes.

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